Chaitanya, l'Avatar d'Or
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Et encore quand mère Yasoda attacha l'enfant Krishna à l'aide d'une corde, comme si c'était un fils ordinaire doté d'un corps matériel né du sien (Srimad-Bhagavatam, 10.9.12). On trouve également d'autres passages où Krishna se voit traité comme le commun des mortels, dont celui où il est dit qu'après avoir été vaincu au jeu par ses amis les pâtres, Krishna portait Sridham sur ses épaules (S.B., 10.18.24).

Abordant les rapports des gopis [Jeunes villageoises, compagnes de Krishna à Vrindavana, le royaume transcendantale. Elles incarnent, en raison de leur pur amour pour Dieu, la plus haute dévotion au Seigneur.] avec Krishna à Vrindavana, le Srimad-Bhagavatam (10.30.36-40) relate que lorsque Krishna quitta la danse émotionnelle seul avec Srimati Radhika, celle-ci crut qu'Il avait abandonné toutes les autres gopis. Bien que toutes d'égale beauté, Il la combla de cette manière, et elle en conçut de vaines pensées : « Mon cher Krishna a délaissé les belles gopis, satisfait qu'Il est de moi seule. » Dans la forêt, elle Lui dit : « Mon bien-aimé Krishna, Je suis incapable de faire un pas de plus ; Tu peux me porter où bon te semblera. » Et Krishna de répondre : « Viens, repose-toi sur Mon épaule », pour ensuite disparaître sitôt ces paroles prononcées, plongeant ainsi Srimati Radhika dans un océan de repentir.

Krishna ayant quitté la danse des sentiments, des émotions, toutes les gopis se lamentent aussitôt : « Cher Krishna, laissant maris, fils, proches, frères et amis, nous sommes venues en ces lieux ignorant leurs conseils, nous sommes venues vers Toi, qui connais mieux que quiconque la raison de notre présence ici. Les douces sonorités de ta flûte nous envoûtent. Mais tu es si rusé qu'au plus profond de la nuit, tu abandonnes les jeunes filles et femmes que nous sommes, ce qui ne te sied guère ».

Il est important de maîtriser le mental en le fixant sur le Seigneur Suprême, pour l'empêcher de s'égarer de diverses façons. On dira alors du mental qu'il est établi au niveau du pur savoir, où le dévot comprend que Krishna est le principe fondamental de tout ce dont nous avons conscience. Après de nombreuses vies consacrées à cultiver le savoir, une personne s'en remet à Vasudeva (émanation plénière de Krishna), réalisant que Krishna est présent en toute chose et qu'Il pénètre l'entière manifestation cosmique. Quoique sous le contrôle du Seigneur Suprême et situé dans son énergie, tout est néanmoins différent de Krishna en sa forme personnelle. Le fait de fixer son intelligence sur Krishna relève de l'émotion.

Le Seigneur Suprême dit lui-même : « à moins de s'élever au niveau de la maîtrise des sens, on ne peut connaître toute la grandeur de Krishna, non plus que la diffusion de ses diverses énergies, causes de toutes les manifestations ».

L'équilibre mental peut être acquis par qui en vient à conclure que Dieu, la Personne Suprême, est la source première de toutes choses. Quant à la tolérance, il s'agit de l'attitude d'une personne prête à tolérer toutes sortes de tribulations pour acquérir la maîtrise des sens et l'équilibre mental. On nomme par ailleurs dhriti, l'aptitude à résister aux impulsions de la langue et des organes génitaux. Une personne ainsi apaisée devient ce que l'on appelle un dhira.

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