Le Seigneur Suprême précise : « Ceux qui ont la vision d’éternité peuvent voir que l’âme est spirituelle, éternelle, et au-delà des trois attributs et modes d’influence de la nature matérielle : la vertu, la passion et l’ignorance. Bien que sise dans le corps de matière, jamais l’âme n’agit, ni n’est liée ».
Parce que le corps matériel naît, l’être spirituel qui l’habite semble naître aussi, mais il est en fait éternel. Il transcende la matière et demeure immortel, non né, bien que situé dans le corps. Il demeure par nature plein de félicité. Il ne peut donc pas être détruit. Jamais il ne s’implique dans des activités matérielles. Cependant, les actes engendrés par son contact avec les corps de matière qu’il revêt ne l’enchaînent pas vraiment.
Le Seigneur Suprême poursuit : « Comme l’éther qui, partout répandu, ne peut pourtant, lui de nature subtile (éthérée), se mêler à rien, ainsi l’âme, de la substance spirituelle, bien que dans le corps, ne se mêle pas à lui ».
L’éther pénètre l’eau, la boue, les selles…, tout ce qui existe, mais il ne se mêle à rien. De même, l’âme, bien que située en divers corps, reste, par sa nature éthérée, indépendante de ces corps. Il est donc impossible de voir avec nos yeux matériels, comment l’âme est en contact avec le corps matériel, et comment elle s’en sépare lorsque périt ce dernier. Nul homme de science ne peut expliquer ces choses, ces secrets.
Le Seigneur Suprême continue : « Comme le soleil, lui seul, illumine toute la galaxie, ainsi l’âme spirituelle, à elle seule, éclaire de la conscience le corps tout entier ».
Comme le soleil éclaire de ses rayons la galaxie entière, il en est de même pour l’âme. En effet, bien que située dans le cœur du corps dans lequel elle réside, l’âme illumine, par la conscience qui n’est autre que sa propre énergie, le corps tout entier. La conscience est donc la preuve de la présence de l’âme dans le corps.
Tant que l’âme est présente dans le corps matériel, ce dernier est entièrement pénétré de conscience, mais dès qu’elle quitte le corps, la conscience disparaît avec elle. N’importe quel homme intelligent peut comprendre cela.
La conscience n’est donc pas le fruit d’une quelconque combinaison d’éléments matériels, elle est le signe de la présence d’une âme dans cette masse de matière dense. Bien que qualitativement Une avec la conscience suprême (Krishna), la conscience de l’être spirituel individuel et distinct de Krishna ne se confond pas avec la conscience suprême, car elle ne s’étend qu’à un seul corps, au contraire de celle de Krishna qui s’étend à tous les corps sans exception.
L’Âme Suprême, émanation plénière partielle de Krishna, sise dans tous les corps matériels en tant qu’amie de l’être incarné, est consciente de tous les corps. Telle est la distinction entre la conscience individuelle et la conscience suprême.