En vérité, ceux qui agissent dans la conscience de Krishna ou conscience de Dieu, le Seigneur devient l’ami le plus Cher, le plus Intime, qui prend toujours grand soin de ceux qu’Il aime. Krishna se donne à ces amis dévoués, qui, avec tant d’amour, s’efforcent à tout moment, vingt-quatre heures par jour, de Lui faire plaisir par leurs actes purs.

Nul ne devrait donc se laisser emporter par le faux ego, par la conception matérielle de l’existence, centrée sur le corps. On ne doit surtout pas, et encore moins artificiellement, se croire indépendant des lois de la nature matérielle, ou libre d’agir à sa guise. Aussitôt qu’ils agissent dans la conscience de Krishna, ils sont libérés des intrications angoissantes de la matière.

Les êtres qui agissent dans la conscience de Krishna connaissent alors la véritable liberté de l’acte, car pour eux, l’agir est suggéré de l’intérieur d’eux par Krishna, sous son aspect d’Âme Suprême. Dès lors ils s’abandonnent totalement à Krishna, et choisissent de Le servir avec amour et dévotion, se faisant serviteurs éternels du Seigneur. Leurs pensées, paroles et actions n’entraînant plus d’effets ni de conséquences de quelques natures que ce soient, ils brisent ainsi les chaînent qui les retenaient prisonniers de la matière, et mettent un terme au cycle des réincarnations. Désormais purs, ils peuvent entrer dans le monde spirituel, où se trouvent la vraie vie, la vraie liberté, la vraie félicité et l’éternité.

Nous devons nous élever jusqu’au niveau spirituel et absolu, sinon la mission de notre existence demeurera à jamais inachevée.

Pour avoir oublié Dieu, l’être spirituel incarné est lié à la matière et à un corps matériel spécifique, par les lois de la nature matérielle. Krishna, Dieu, la Personne Suprême peut, seul, l’en délivrer.

L’être spirituel incarné naît dans l’ignorance des données relatives à Dieu, à sa véritable identité, et à la vérité existentielle et absolue. Il ignore tout du véritable but de l’existence, qui est de chercher Dieu, de Le trouver, car le Seigneur ne se cache pas, et enfin d’aller Le retrouver dans son royaume infini et absolu.

L’illustration de cette vérité est apportée par Jésus en ces termes : Je me suis tenu au milieu du monde et je me suis manifesté à eux dans la chair. Je les ai tous trouvés ivres. Je n’ai trouvé parmi eux personne qui ait soif, et mon âme a souffert pour les fils des hommes, parce qu’ils sont aveugles dans leur cœur et ne voient pas qu’ils sont venus au monde vides, et en sont même à tenter de repartir vides, mais voilà, maintenant ils sont ivres. Quand ils auront rejeté leur vin, alors ils changeront de mentalité.

L’ivresse ici, c’est la recherche effrénée des désirs matériels intéressés, et l’exploitation à outrance des plaisirs des sens, dont la concupiscence est l’élément majeur. C’est préférer le matérialisme et les joies éphémères qui y sont liées, à la spiritualité salvatrice.