Nous sommes en réalité d’infimes fragments, parties intégrantes de sa Divine Personne, et jamais la partie ne peut égaler le Tout. L’être spirituel individuel distinct de Dieu, ce que chacun de nous est, demeure toujours un fragment infime du Seigneur Suprême. Par conséquent, l’unité avec le Seigneur vient de ce que nous partageons le même intérêt que celui du Seigneur Krishna. Nous devons faire notre, l’intérêt du Seigneur.
D’autre part, les âmes individuelles ne font qu’Un avec le Seigneur sur le plan qualitatif, mais pas quantitatif, car en tant qu’âmes spirituelles, elles demeurent différentes du Seigneur qui est, Lui, infini et est tout ce qui est.
Krishna, Dieu, la Personne Suprême désire que tous les êtres pensent à Lui de manière constante, qu’ils deviennent ses dévots, l’adorent en toutes circonstances, Lui offrent leur hommage et fassent sa divine volonté. Il est du devoir de tout être saint de s’efforcer de combler son désir. Or, comme le Seigneur est illimité, son désir l’est également. Il n’y a donc pas d’interruption ni de limite dans le service de l’être saint, du serviteur et de la servante du Seigneur.
Le monde spirituel voit en fait se dérouler une compétition sans fin entre le Seigneur et son serviteur, et entre le Seigneur et sa servante. Le Seigneur souhaite satisfaire ses désirs à l’infini, et l’être saint s’efforce de le servir avec amour et dévotion, afin de combler ses désirs illimités. Tous les êtres qui vivent dans le monde spirituel échangent avec le Seigneur une profonde relation d’amour, qui va toujours grandissant.
C’est dans ce sens qu’il existe une unité d’intérêt se déployant à l’infini entre le Seigneur et son dévot, entre le Seigneur et sa dévote. Tel est le comportement parfait, et la perfection de l’existence.
Logos 393
Toute personne qui n’est pas amenée par ses actes à se tourner vers la religion, qui n’est pas portée par ses pratiques religieuses rituelles à choisir le renoncement au plaisir des sens et au matérialisme, ou dont le renoncement ne débouche pas sur le service de dévotion offert au Seigneur Suprême, doit être tenue pour morte, même si elle respire et vit.
Jésus avait dit à cet égard : « Ces gens sont des sépulcres que rien ne distingue ».
Le véritable renoncement doit conduire au rejet de la satisfaction des sens et du matérialisme, ce qui mènera assurément à la libération de l’esclavage matériel. L’homme qui ne se détache pas du plaisir des sens et qui demeure ancré dans le matérialisme, devient esclave de la matière, car il subit l’influence néfaste de l’énergie d’illusion qui l’obligera à subir le cycle des renaissances et des morts répétées. Il ne pourra pas se libérer des chaînes qui le retiennent prisonnier de la