Suprême. Lorsque l’on atteint la parfaite conscience de Dieu, on ne voit plus que Dieu.
De nombreux objets mobiles et immobiles peuvent s’offrir à la vue du parfait vertueux, mais celui-ci verra l’énergie de Krishna, Dieu, agir en tout. Dès qu’il se rappelle l’énergie du Seigneur, il se rappelle l’Eternel Suprême dans sa forme personnelle. Ainsi ne voit-il en toutes choses que Krishna. Celui dont les yeux sont oints du baume de l’amour pour Dieu ne voit plus que Krishna, à l’intérieur comme à l’extérieur. Il faut nous libérer de toute autre vision, et de cette façon échapper à l’identification de son corps pour désormais se voir comme un serviteur éternel du Seigneur. L’être qui a pleinement développé sa conscience de Dieu, peut voir Dieu et son énergie.
Lorsque l’identification de soi au corps est éliminée, nous acquérons la vision réelle de l’existence. Par suite, les sens doivent également être purifiés, car c’est seulement alors que commence le véritable service divin.
Logos 172
En vérité, chaque être est prédestiné, dans son corps présent, à une certaine somme de joies et de peines. C’est ce que l’on appelle la loi du karma.
Personne, par ses seuls efforts ne peut acquérir davantage d’argent, sans quoi tous les hommes seraient pratiquement tous aussi riches les uns que les autres. En réalité, chacun gagne et acquiert en fonction de son karma, lequel est prédestiné. Selon la science de dieu, nous sommes parfois confrontés à des situations pénibles ou dangereuses, sans avoir rien fait pour cela ; et de même, nous pouvons connaître la prospérité sans l’avoir particulièrement recherchée. Il nous est donc conseillé de laisser venir ces choses selon notre destin. Nous devrions plutôt employer notre temps, si précieux, à cultiver la conscience de Dieu.
En d’autres termes, nous devons nous satisfaire de notre condition naturelle. Si, par les voies du destin, nous sommes réduits à mener une vie très modeste par rapport à d’autres, nous ne devons pas en être troublés. Nous ne devrions utiliser le temps précieux qui nous est alloué que pour progresser dans la conscience de Dieu. Or, ce progrès ne dépend en rien de la prospérité ou de la pauvreté matérielle ; il est indépendant des conditions imposées par l’existence matérielle. Un homme très pauvre peut pratiquer la conscience de Dieu de manière aussi fructueuse qu’un homme richissime. Nous devrions donc nous montrer très satisfaits de la position qui nous a été attribuée par le Seigneur.