Or, ceci ne peut être accompli que par la pratique du service d’amour et de dévotion offert au Seigneur. Un tel savoir est incomparable. Ni l’étude de la science de Dieu, ni l’accomplissement de sacrifices, ni une large distribution de dons charitables, même si on les réunit tous ensemble, ne peuvent conférer l’immunité qu’assure le service de dévotion contre les souffrances matérielles, ou ne serait-ce qu’une fraction de cette immunité.
Le service d’amour et de dévotion offert à l’Eternel Suprême libère tous ceux qui s’y adonnent et demeure le plus haut degré de bienfaisance, car il unit l’être qui le développe au Seigneur.
Logos 145
Lorsque les sens trouvent leur satisfaction dans l’Âme Suprême, le témoin universel et se fondent en lui, le Seigneur Souverain, alors s’évanouissent toutes les souffrances.
Comme l’existence matérielle tout entière est axée sur la satisfaction des sens, ces derniers représentent les véhicules de l’action matérielle. C’est pourquoi il faut les détacher de toute activité matérielle. Les êtres saints ne cherchent pas à empêcher les sens matériels d’agir, mais plutôt à employer leurs sens spirituels au service de la transcendance, du Seigneur Souverain. Dans un cas comme dans l’autre, il faut cultiver la connaissance, de manière à mettre un terme aux activités des sens sur le plan matériel, et, si possible, à les utiliser au service du Seigneur. Par nature, les sens sont spirituels, mais leurs activités deviennent souillées lorsqu’ils sont contaminés par la matière.
Que tous nos sens explorent la variété spirituelle, et c’est alors seulement que nos sens spirituels seront comblés et à jamais libérés de toute activité matérielle. Le Seigneur, en tant qu’Âme Suprême vivant dans le cœur de chaque être et en tant que Personne Souveraine habitant le monde spirituel, bien au-delà de la création matérielle, est témoin de tous nos actes. Ceux-ci doivent donc être à tel point surchargés d’énergie spirituelle que le Seigneur daignera jeter sur nous un regard favorable et nous faire participer à son service sublime ; alors seulement nos sens seront parfaitement comblés, et plus jamais troublés par les charmes de la matière.
Il est écrit : « Même à l’écart des plaisirs matériels, l’âme incarnée peut encore éprouver quelque désir pour eux. Mais qu’elle goûte une joie supérieure, et elle perdra ce désir, pour demeurer dans la conscience spirituelle. »