concevoir la nature des échanges auxquels se livre le Seigneur à Vṛindāvana (village de l’Inde). Le respect des préceptes scripturaires donne peut-être d’apprécier davantage les gloires du Seigneur, mais jamais d’entrer en contact direct avec Lui. D’accorder trop d’importance à l’entendement des gloires prestigieuses du Seigneur réduit la possibilité d’échanges intimes d’amour avec sa personne. Et c’est pour dévoiler les principes qui se trouvent au fondement de tels échanges d’amour que le Seigneur décide d’apparaître en tant que Chaitanya.

La pratique réglée du service de dévotion inspiré par le respect et la vénération peut permettre d’atteindre Vaikuṇṭha, le monde spirituel, et d’obtenir les quatre sortes de libération.

Ces formes de libérations sont : Obtenir les mêmes perfections que le Seigneur, obtenir une forme semblable à celle du Seigneur, vivre en la compagnie personnelle du Seigneur et résider sur une planète Vaikuṇṭha. Cependant, les dévots n’acceptent jamais la libération qui consiste à se fondre dans la radiance du Seigneur.

Ceux qui accomplissent le service de dévotion selon les rites scripturaires obtiennent les diverses formes de la libération citées ci-dessus. Or les êtres purs, bien qu’ils puissent y parvenir sans mal, ne s’intéressent nullement à ces formes de libération, car ils sont satisfaits simplement en servant le Seigneur avec un amour absolu. Quant à la cinquième forme de libération (se fondre dans la radiance de Dieu), même ceux qui n’offrent au Seigneur qu’une adoration rituelle ne l’acceptent jamais. L’idée de se fondre dans la radiance du Seigneur Suprême, n’attire que l’impersonnaliste, celui qui ignore que Dieu a un corps spirituel ayant une forme humaine. L’être saint, lui, n’y accorde aucun intérêt.

Krishna, Dieu, la Personne Suprême dit :

« J’ouvrirai la voie à la religion de cet âge, par le chant collectif du saint nom du Seigneur. Je donnerai ainsi au monde de goûter les quatre formes de doux échangés qui s’attachent au service d’amour et de dévotion, et par là le ferai danser d’extase ».

« Acceptant le rôle d’un dévot, J’enseignerai par Mon exemple la pratique du service de dévotion ».

Quiconque se trouve en rapport avec un pur être saint atteint un niveau si élevé qu’il ne souhaite plus accéder même aux quatre libérations citées plus haut ; il ne voit là qu’une autre forme de satisfaction des sens. Les purs êtres saints ne sollicitent jamais du Seigneur qu’Il les gratifie d’un quelconque bienfait personnel. Leur offrirait-on de tels bienfaits, ils ne sauraient les accepter puisqu’ils ont pour seul désir de plaire au Seigneur Suprême par le service d’amour absolu qu’ils Lui offrent. Ce service de dévotion, du niveau le plus élevé, seul le Seigneur en personne peut l’enseigner. Aussi, lorsqu’Il apparut Lui-même tel l’Avatar de l’âge de fer, l’âge actuel, afin de répandre les gloires des saints Noms de Dieu : Haré Kṛiṣhṇa, le culte recommandé en cet âge, Il fit également connaître la voie du service de dévotion qu’anime un amour