Ces paroles dépeignent les symptômes ou signes les plus funestes qui marqueront la dernière phase de notre ère ou âge, l’âge de kali, celui de la discorde, des querelles, de l’hypocrisie, de l’indifférence, de la décadence et du péché, et tous les êtres se placeront sous le signe de l’athéisme. Alors, même les hommes que l’on dira d’une grande pureté et ceux des classes sociales dites supérieures, qui sont généralement connus sous le nom de « deux-fois-nés », tous deviendront athées. De ce fait, tous oublieront jusqu’au Saint Nom du Seigneur, que dire alors de ses divins actes.
Les plus hautes couches de la société constituées d’abord par les hommes intelligents qui font l’avenir, puis par les dirigeants qui veillent sur la loi et sur son application, et enfin par ceux qui produisent et contribuent à l’essor économique de la société, se doivent de bien maîtriser le savoir lié au Seigneur Suprême, et de connaître en toute vérité son Nom, ses Attributs, ses Divertissements, son Entourage, ses Avatars, ainsi que tout ce qui se rattache à sa Personnalité.
Le véritable critère par lequel se reconnaissent les hommes de grande sainteté et les membres des classes supérieures de la société réside dans leur connaissance de la science de Dieu, et non dans quelque statut héréditaire ou quelque autre contingence matérielle, qui s’attache au corps.
De telles désignations que s’attribue un homme ignorant tout de la science de Dieu et de la pratique du service de dévotion ne valent pas mieux que des ornements sur un cadavre. Lorsque la société est envahie par ces cadavres décorés, se développent alors d’innombrables anomalies venant troubler le cours normal et paisible d’une existence axée sur le perfectionnement de l’être humain. Le manque d’éducation ou de culture des classes sociales supérieures, relatives à la science de Dieu, leur ôte toute qualité pour mériter le titre de « deux-fois-nés ».
De nombreux passages des saintes écritures révèlent le sens profond de cette deuxième naissance, et ce sujet nous rappelle une fois de plus que le fruit de l’union d’un homme et d’une femme ne correspond qu’à la naissance « animale ». Or une telle naissance, ainsi que le raffinement des activités également dites animales, soit manger, dormir, s’accoupler et se défendre, allant de concert avec l’absence totale d’une évolution spirituelle authentique, correspond à une existence d’ouvrier, ou en termes plus explicites, au mode de vie inculte des couches les plus basses de la société.
Dans l’âge de Kali, le pouvoir du gouvernement sera transféré aux mains de ces incultes et athées, quand aux ministres du gouvernement, il s’agira d’hommes de bas niveau et dénués de toute éducation réelle. Personne ne peut s’attendre à trouver la paix et la prospérité au sein d’une société composée de tels individus. Le développement caractéristique de cette société d’hommes-animaux est un phénomène d’actualité que les dirigeants se doivent de prendre en considération. Il va de leur devoir d’essayer de rétablir l’ordre social en instaurant les principes de vie dignes d’hommes deux-fois-nés et versés dans la science de la conscience divine. Comment y parvenir ?