Logos 198
La roue de l'existence matérielle.
Le mental matériel recouvrant l'âme l'entraîne d'une forme de vie à une autre. C'est ce que l'on appelle la roue de l'existence matérielle. Du fait de son mental, l'âme expérimente le malheur ou le bonheur matériels. Illusionnée de la sorte, le mental l'incite à de nouveaux actes vertueux et impies avec les conséquences qu'ils entraînent [karma], et l'âme devient ainsi conditionnée.
Les activités du mental sous l'influence de la nature matérielle sont cause de bonheur et de malheur en ce monde. Aveuglée par l'illusion, l'âme individuelle distincte de Dieu poursuit éternellement son existence conditionnée sous différents noms. On qualifie ces êtres d'éternellement conditionnés. En somme, le mental est à l'origine de l'existence conditionnée. C'est pourquoi la pratique du service de dévotion vise à s'assurer la maîtrise du mental et des sens. Une fois le mental maîtrisé, les sens le sont automatiquement, et l'âme se trouve sauvée des suites de l'action vertueuse ou impie.
Si l'on tourne le mental vers Dieu, les sens sont automatiquement employés à son service ; et lorsqu'il absorbe son mental et ses sens dans le service de dévotion, l'être individuel devient naturellement conscient de Dieu. Le mental, vu sa très grande puissance, recouvre l'âme et la plonge dans les vagues de l'existence matérielle. Le mental est ce qui cause l'aspect corporel, l'asservissement et la libération.
Logos 199
Le Seigneur dit : « Abandonne-toi à moi, et je te prendrai sous ma protection ».
Il est écrit : « Ceux qui savent déjà que l'âme est distincte du corps, qui sont libérés du nœud implacable du cœur, qui toujours agissent pour le bien de tous les êtres et jamais n'envisagent de faire le moindre mal à qui que ce soit, ceux-là bénéficient toujours de la protection de Dieu, la Personne Suprême, qui agit comme le temps suprême pour faire périr les mécréants démoniaques et protéger ses dévots ».
Les êtres saints se réfugient toujours auprès du Seigneur, si bien qu'ils restent sereins en toutes circonstances, même s'ils s'attendent à être décapités. Pour eux, il n'y a là rien d'étonnant. Ce sont là quelques-unes des qualités sublimes d'un pur dévot de Dieu, la Personne Suprême. Tout d'abord, un sage reste fermement convaincu de son identité spirituelle ; jamais il ne s'identifie au corps. Il possède la ferme conviction que l'âme spirituelle se distingue du corps. Par suite, il ne craint rien ; même si sa vie est menacée, il n'éprouve pas la moindre peur. Il ne traite même pas un ennemi comme tel.
Voilà quelles sont les qualités d'un sage serviteur de Dieu. Il s'en remet toujours entièrement à Dieu, la Personne Suprême, et le Seigneur, pour sa part, se montre toujours très désireux de le protéger en toutes circonstances.