La science spirituelle pure
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L’âme incarnée est dominée et conditionnée par la nature matérielle.

L’âme qui est sous l’emprise de la nature matérielle ainsi que du faux ego et qui s’identifie à son corps, s’absorbe en des activités matérielles et, sous l’influence du faux ego, se croit le possesseur de tout ce qui l’entoure. En fait, l’âme conditionnée par la matière est forcée d’agir sous la pression qu’exercent sur elle les trois gunas, les trois attributs et modes d’influence de la nature matérielle ; la vertu, la passion et l’ignorance. L’être individuel et distinct de Dieu n’a aucune indépendance. Lorsqu’il se place sous la tutelle du Seigneur Souverain, il reste libre; mais dès qu’il se livre à des activités matérielles en ayant l’impression de combler ses sens, il subit bel et bien l’envoûtement de la nature matérielle. Le Seigneur enseigne à ce propos que chacun agit en fonction des influences matérielles particulières qui le conditionnent. On utilise le mot guna pour désigner les attributs de la nature. Ainsi, l’être subit l’emprise des ces attributs, mais il ne se croit pas moins le maître de tout. Néanmoins, il suffit de se consacrer au service dévotionnel sous la direction du Seigneur Suprême ou de celui qui le représente de façon authentique, le maître spirituel, pour écarter ce sentiment de possession illusoire.

Une âme conditionnée peut bien posséder une bonne nature et agir dans la vertu, mais elle demeure conditionnée, dominée par la nature matérielle. L’être saint, pour sa part, agit en tout sous la direction du Seigneur Suprême; par conséquent, même si ses actes ne paraissent pas nécessairement les plus élevés aux yeux des hommes, il n’a pas à en porter la responsabilité. Ainsi, l’âme conditionnée se réincarne à travers différentes espèces, tantôt supérieures, tantôt inférieures, du fait même de son contact avec les attributs de la nature matérielle. A moins d’être libéré de ses occupations matérielles, elle doit accepter cette position à cause de ses actes coupables.

En ce monde matériel toute action, bonne ou mauvaise, doit être tenue pour souillée ou fautive, du fait de son lien avec la matière. L’être conditionné, privé de raison, croit qu’il se livre à une action charitable en ouvrant pour le bien matériel d’autrui des hôpitaux ou des établissements d’enseignement dispensant une instruction matérielle, mais il ignore que de telles entreprises sont également fautives, car elles ne lui donneront pas d’échapper au phénomène de la réincarnation. En vérité, les prétendus actes de vertu accomplis dans l’univers matériel peuvent permettre à leur auteur de renaître dans une famille noble ou sur les planètes supérieures, paradisiaque, parmi les êtres célestes. Mais de tels actes s’avèrent également fautifs car ils n’entraînent pas la libération. Le fait de naître dans un lieu agréable ou au sein d’une bonne famille n’implique en rien qu’on échappera aux tribulations matérielles, à la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort. L’âme conditionnée, subissant l’emprise de la nature matérielle, ne peut comprendre que toute action accomplie en vue du plaisir des sens est impure, et que seul le service de dévotion offert au Seigneur peut la libérer des suites ou conséquences de tels actes. Ainsi, parce qu’elle ne met pas un terme à ses actes illicites, elle doit passer d’un corps à un autre, au sein d’espèces parfois élevées parfois les plus basses. Il est très difficile de s’échapper

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