Chaitanya, l'Avatar d'Or
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Des millions et des billions d'êtres terrestres, les humains ne représentent qu'une minorité, dont la plupart ne savent rien de la spiritualité, sont de mœurs impures et ne croient pas en l'existence de Dieu, la Personne Suprême. Bref, ils vivent comme des animaux. On peut donc les soustraire du nombre des êtres humains qui vivent de façon civilisée.

Toutes proportions gardées, on trouve à peine une poignée d'humains qui croient en les saintes écritures et en l'existence de Dieu, voire en une conduite saine. Or, ceux qui apprécient la valeur de tels principes sont appelés « aryens », en ce qu'ils croient à l'évolution spirituelle. Parmi ceux qui prêtent foi aux saintes écritures et au progrès de la civilisation humaine, on reconnaît deux classes, les justes et les impies. Les premiers se livrent généralement à l'action intéressée, soit à des actes vertueux dont les fruits sont susceptibles d'accroître leurs plaisirs sensoriels. Des masses qui appartiennent à ce groupe, très peu apprennent à connaître la Vérité Absolue, tels les philosophes. Parmi des centaines de milliers de tels empiristes (philosophes), seule une poignée atteindra effectivement la libération et comprendra à tout le moins théoriquement que l'être en soi n'est pas formé d'éléments matériels, mais qu'il est plutôt une âme spirituelle, distincte de la matière.

La simple compréhension, fût-elle théorique, de cette doctrine suffit à nous ranger parmi les êtres dits « libérés », si ce n'est que l'âme vraiment libérée est celle qui saisit sa condition intrinsèque de servante éternelle du Seigneur, dont elle fait partie intégrante. Et l'âme libérée qui s'engage avec foi et dévotion dans le service du Seigneur est désignée du nom de personne consciente de Krishna. Les personnes ainsi conscientes de Krishna sont libérées de tout désir matériel. Quant à celles qui n'ont qu'une connaissance théorique du fait que l'être distinct n'est pas fait de matière, elles peuvent encore nourrir certains désirs, bien que l'on puisse techniquement les classer parmi les âmes libérées. Leur principal désir : ne plus faire qu'un avec Dieu, la Personne Suprême. En général très attachées aux rites védiques et aux œuvres vertueuses, elles ne les accomplissent qu'en vue de jouir d'une prospérité toute matérielle. Même si certaines parviennent à transcender les plaisirs matériels, elles cherchent encore à tirer jouissance du monde spirituel en se fondant dans l'existence même du Seigneur Suprême. D'autres encore recherchent la perfection que procurent les pouvoirs surnaturels associés à la pratique du yoga. Tant et aussi longtemps que de telles aspirations hantent son cœur, une personne ne peut connaître et comprendre la nature du pur service de dévotion. Point de paix pour ceux et celles qui demeurent perturbés par de tels désirs. En vérité, aucune paix n'est possible à moins de renoncer à tout désir de perfection matérielle. Les dévots de Krishna, qui ne désirent rien de tel, sont ainsi les seuls habitants sereins de l'univers matériel, ainsi que le confirme le Srimad-Bhagavatam (6.14.5) :

« Ô grand sage, parmi des millions d'êtres libérés et ayant acquis les pouvoirs du yoga, il est très rare d'en trouver un seul qui, totalement serein, se dévoue pleinement pour Dieu, la Personne Suprême. »

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