Meurtrier, l'est également celui qui tue un animal terrestre et aquatique.
Celui qui permet qu'on tue un animal et celui qui accomplit l'acte meurtrier, celui qui vend la chair de l'animal ainsi abattu et celui qui l'apprête, celui qui distribue une telle nourriture et, enfin, celui qui la mange, tous sont meurtriers, tous également passibles des punitions préparées par les lois de la nature.
Lorsqu'un roi ou un chef d'État condamne un criminel à la peine capitale, il agit ainsi dans l'intérêt du coupable qui se trouvera ainsi libéré des conséquences de tous ses actes pécheurs. Tu ne feras de mal à personne, et tu ne tueras pas. Il n'y a aucune justification à ôter la vie.
Les souffrances que nous subissons aujourd'hui sont les conséquences, exactes, des actes abominables que nous avons accomplis dans notre vie antérieure. Qui commet un meurtre, fût-ce envers un monstre, devra beaucoup souffrir dans sa vie future et sera tué à son tour. Condamner à mort un assassin, c'est lui éviter de grandes souffrances dans sa vie suivante. Nous pouvons échapper à la justice des hommes, à celle de Dieu c'est impossible.
La souffrance est utile et nécessaire, car elle permet par la douleur ressentie, de connaître ce que génèrent les pensées, paroles et actions malveillantes, et ainsi de prendre la ferme résolution de ne plus jamais faire le mal sous quelques formes que ce soit, à personne, humains, animaux et végétaux.
La souffrance est utile et nécessaire, car elle permet de réduire la masse des actes coupables accumulés lors de toutes nos vies antérieures, et d'effacer les péchés inhérents à ces actes malveillants voire criminels.
La souffrance est utile et nécessaire, car elle permet d'avoir une idée précise des douleurs ressenties par la personne à qui nous avons fait du mal dans notre vie antérieure, étant alors indifférents aux cris qu'elle émettait. Elle nous permet aussi de savoir « que ce que nous avons fait nous sera fait ».
La souffrance est utile et nécessaire, car elle permet de prendre conscience de ses actes malveillants, de faire pénitence, de se repentir, de demander pardon, de se tourner vers Dieu, de respecter et d'appliquer définitivement les préceptes, les lois et les commandements divins.
Il est écrit : « Tu ne tueras pas » et « Si quelqu'un tue par l'épée, il faut qu'il soit tué par l'épée ».
Il est aussi écrit : « Œil pour œil, dent pour dent ». Or, s'il convient d'appliquer ce principe, c'est bien contre celui qui, cruellement, impudemment, sacrifie la vie d'autrui pour assurer sa propre subsistance. La peine de mort est en vérité la plus minime sentence qu'un tel meurtrier puisse voir prononcer contre lui, et les saintes écritures stipulent qu'en recevant du roi un tel châtiment, selon le principe de « œil


