On agirait comme celui qui conduit un aveugle vers un puits profond et l'y fait tomber.
Que le sage ne trouble pas les ignorants attachés aux fruits de leurs actes. Ils ne doivent pas être encouragés à l'inaction, mais plutôt à imprégner chacun de leurs actes d'amour et de dévotion. Du fait de l'ignorance, les matérialistes ne savent rien de leur intérêt véritable, de la voie qui permet de réussir sa vie ; leurs désirs concupiscents les enchaînent à la jouissance matérielle et tous leurs projets sont conçus à cette fin. Pour la satisfaction éphémère de leurs sens, ces individus créent une société fondée sur l'envie. Cet état d'esprit les fait sombrer dans un océan de souffrance, et dans leur sottise ils ne s'en rendent même pas compte.
Je ne Me montre jamais aux sots ni aux insensés ; par Ma puissance interne, Je suis pour eux voilé. Ce monde égaré ne Me connaît donc point, Moi le Non-né, l'Impérissable. Comment un être véritablement érudit, miséricordieux et avancé dans la connaissance spirituelle, peut-il inciter à l'action intéressée l'ignorant attaché à la voie matérialiste et ainsi l'empêtrer encore davantage dans les pièges de l'existence matérielle ?
Si un homme de bien voit un aveugle emprunter une voie dangereuse, comment peut-il le laisser poursuivre son chemin ?
Comment peut-il l'encourager dans son erreur ?
Aucun homme sage ou bienveillant ne peut tolérer cela.
Celui qui ne peut délivrer du cycle des morts et des renaissances ceux qui dépendent de lui, ne devrait jamais devenir maître spirituel, père, mari, ou être céleste.
Quoi que tu fasses, que tu manges, que tu sacrifies et prodigues, quelques austérités que tu pratiques, que ce soit pour Me l'offrir.
Mon Corps spirituel et absolu ressemble en tous points à la forme humaine, mais ce n'est pas un corps matériel ; il est inconcevable. Je ne suis pas contraint par la nature d'accepter un type particulier de corps ; c'est de mon plein gré que Je choisis la forme sous laquelle J'apparais. Mon cœur est également spirituel, et Je suis toujours plein de bienveillance envers Mes dévots. Aussi peut-on découvrir en Mon cœur la voie du service de dévotion destinée aux êtres saints, alors que J'en ai rejeté l'irréligion et les activités non dévotionnelles ; elles n'exercent aucun attrait sur Moi. En raison de tous ces attributs divins, on M'adresse généralement des prières sous le nom de Rishabhadeva, le Seigneur Souverain, le meilleur de tout les être vivants.
Les sots Me dénigrent lorsque, sous la forme humaine, Je descends en se monde. Ils ne savent rien de Ma nature spirituelle et absolue, ni de Ma suprématie totale.