Dieu à conçu la forme humaine de telle sorte que grâce à cette dernière, l’être spirituel incarné puisse se diriger vers un but spirituel. Malheureusement, cinq lourdes chaînes, comme une ancre, retiennent ce corps à la conscience matérielle :
L’attachement au corps matériel, dû à l’ignorance des réalités spirituelles.
L’attachement aux proches, dû aux liens corporels.
L’attachement à la terre natale et aux biens matériels, maison, mobilier, immeubles, propriétés, papiers importants, etc.
L’attachement à la science matérialiste, qui demeure toujours confuse par manque de lumière spirituelle.
L’attachement aux coutumes religieuses, aux rites, sans pour autant connaître Dieu, la Personne Suprême, ni ses dévotes et dévots, qui sont la raison même du caractère sacré de ces pratiques.
En vérité, il est très rare d’obtenir un corps humain. L’âme y accède seulement après être passée par des millions d’espèces corporelles inférieures, végétales et animales.
Or, seule la forme humaine permet à l’être intelligent de connaître les lois du karma, loi action-réaction, loi de cause à effet, et ainsi de se libérer du cycle de la réincarnation répétée. Le corps humain est la seule issue permettant d’échapper aux souffrances de l’existence matérielle. La personne qui fait un mauvais usage de sa forme humaine et qui ne prend pas conscience de son moi spirituel ne vaut guère mieux qu’un animal.
Ce sont les activités visant la satisfaction des sens et dont le seul but est de plaire au mental et aux sens, qui sont la cause de l’enchaînement de l’âme à la matière. Tant que l’âme s’adonne à ces actions intéressées, elle ne cessera pas de transmigrer, de se réincarner d’une espèce à une autre.
L’Avatar Rsabhadeva nous met en garde en ces termes :
« Lorsque quelqu’un considère la satisfaction des sens comme le but de sa vie, il s’engage dans la vie matérielle à en devenir fou et se livre à toutes sortes d’activités coupables. Il ne sait pas que c’est en raison de ses méfaits passés qu’il a déjà reçu un corps matériel, qui, malgré sa nature transitoire est à l’origine de sa souffrance. En vérité, l’être distinct (que chacun de nous est) n’aurait jamais dû revêtir cette enveloppe charnelle, mais celle-ci lui a été attribuée pour la satisfaction de ses sens.
Aussi, Je ne crois pas qu’il sied à un homme intelligent de s’empêtrer à nouveau dans des activités matérielles qui le contraindraient perpétuellement à revêtir des corps, vie après vie. Tant que l’être vivant ne s’enquiert pas des valeurs spirituelles de l’existence, il doit connaître la défaite et les maux issus de l’ignorance. Qu’il relève de la vertu ou du péché, le karma porte ses fruits, et si une personne est impliquée dans une forme ou une autre de karma, on qualifie son mental de teinté du désir de jouir