La science spirituelle pure
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A l’origine, au commencement de toutes choses, les êtres spirituels vivaient dans le monde spirituel en tant que serviteurs de l’Eternel Suprême, Dieu. Toutefois, lorsqu’ils quittent le service du Seigneur, ils doivent s’intégrer à l’univers matériel, constitué par les trois gunas, les trois attributs de la nature matérielle, la vertu, la passion et l’ignorance. Les êtres vivants qui désirent profiter de ce monde matériel se placent sous le joug des gunas et, selon les liens qui les unissent à ces derniers, revêtent des corps appropriés.

En renaissant, un homme avec les attributs de la vertu obtiendra le corps d’un être céleste, celui qui a ceux de la passion recevra un corps humain. Quant à celui qui possède les attributs de l’ignorance, il se verra octroyer un corps parmi les espèces inférieures, animal ou végétal.

Tous ces corps sont comparables à ceux que nous connaissons dans nos rêves. Lorsqu’un homme dort, il oublie son identité réelle et peut rêver qu’il est devenu roi. Il ne peut se rappeler ce qu’il faisait avant de s’endormir, pas plus qu’il n’est capable d’imaginer ce qu’il fera lorsqu’il s’éveillera. Pareillement, lorsque l’âme s’identifie à un corps matériel éphémère, elle oublie son identité véritable, spirituelle, ainsi que toutes les vies antérieures dont elle a fait l’expérience en ce monde matériel, sachant que la plupart des âmes ayant reçu un corps humain a déjà revêtu toutes les huit millions quatre cent mille formes de vie.

L’être vivant transmigre ainsi d’un corps matériel à un autre en des formes d’hommes, d’animaux, de végétaux ou d’êtres célestes. Quand l’être vivant se voit octroyer la forme d’un être céleste, il est heureux. Lorsqu’il reçoit un corps humain, parfois il est heureux, parfois malheureux. Et, quand il doit revêtir le corps d’un animal, il éprouve sans cesse de la crainte. Cependant, quelles que soient les conditions de son existence, il souffre terriblement du fait qu’il doit connaître la naissance, la maladie, la vieillesse et la mort. Son malheur porte le nom de transmigration de l’âme à travers diverses espèces vivantes.

Nous devons tous revêtir un corps en harmonie avec notre niveau de conscience. Ainsi s'opère la transmigration des âmes. L'homme moyen ne voit que le corps physique, mais non le mental, l'intelligence et l'ego qui lui font cortège. Lorsque le corps est anéanti, ceux-ci subsistent quoi que invisibles. En vérité, c’est le corps subtil, éthéré, composé du mental, de l’intelligence et du faux égo, qui emporte l’âme dans un nouveau corps. L’âme ne meurt pas avec le corps matériel.

La conscience, qui n’est autre que la manifestation de l’énergie de l’âme, survit à la destruction du corps. Selon son degré de conscience, l'être acquiert un nouveau corps où la conscience recommence à façonner ses vies futures. La personne qui pratiquait la dévotion dans sa vie antérieure redeviendra un dévot après sa mort. Une fois le corps matériel détruit, la même conscience se remet à l'œuvre dans un nouveau corps. Nous pouvons d'ailleurs voir que certains acceptent sans hésiter la conscience de Krishna, Dieu, la Personne Suprême, alors que d'autres y mettent du

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