La voie de la libération, de la véritable liberté
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Lorsque quelqu'un considère la satisfaction des sens comme le but de sa vie, il s'engage dans la vie matérielle à en devenir fou et se livre à toutes sortes d'activités coupables. Il ne sait pas que c'est en raison de ses méfaits passés qu'il a déjà reçu un corps matériel, lequel, malgré sa nature transitoire, est à l'origine de sa souffrance. En vérité, l'être distinct (l'être individuel et distinct de Dieu) n'aurait jamais dû revêtir cette enveloppe charnelle, mais celle-ci lui a été attribuée pour la satisfaction de ses sens. Aussi, je ne crois pas qu'il sied à un homme intelligent de s'empêtrer à nouveau dans des activités matérielles qui le contraindraient perpétuellement à revêtir des corps, vie après vie.

Tant que l'être vivant (l'âme incarnée) ne s'enquiert pas des valeurs spirituelles de l'existence, il doit connaître la défaite et les maux issus de l'ignorance. Qu'il relève de la vertu ou du péché, le karma [loi action-réaction, loi de cause à effet] porte ses fruits, et si une personne est impliquée dans une forme ou une autre de karma, on qualifie son mental de « teinté du désir de jouir des fruits de l'action ». Aussi longtemps que le mental demeure impur, la conscience reste obscurcie, et tant que l'on suit la voie de l'action intéressée, on doit revêtir un corps matériel.

Semblable au feu ardent qui convertit le bois en cendres, le brasier du savoir réduit en cendres toutes les suites des actions matérielles.

Lorsque l'influence de l'ignorance recouvre l'âme distincte [l'âme individuelle et distincte de Dieu], elle ne peut comprendre la nature de l'être infinitésimal ni celle de l'Être Suprême ; son mental est alors accaparé par l'action intéressée. En conséquence, à moins qu'elle ne développe son amour pour le Seigneur, qui n'est autre que Moi-même, elle n'est certainement pas libérée des transmigrations (des réincarnations) successives.

Fût-il très sage et érudit, on dira d'un homme qu'il est atteint de folie s'il ne comprend pas que les efforts accomplis pour satisfaire ses sens ne sont qu'une perte de temps. Oubliant son propre intérêt, il recherche le bonheur en ce monde et centre tous ses attachements sur la vie au foyer, qui est axée sur les relations sexuelles et qui l'assujettit à toutes sortes de souffrances matérielles. De la sorte, il ne vaut guère mieux qu'un stupide animal.

L'attrait entre mâle et femelle constitue le principe fondamental de l'existence matérielle. Sur la base de cette conception erronée, qui enchaîne les cœurs, l'être développe une attirance pour son corps, son foyer, ses terres, ses enfants, ses proches et ses biens matériels. Il accroît ainsi ses illusions, pour ne plus penser qu'en fonction du « moi » et du « mien ». Lorsque se desserre le nœud solide qui s'est formé dans le cœur d'un être enchaîné à l'existence matérielle par suite de ses actes passés, celui-ci perd son attachement pour le foyer, pour sa femme et ses enfants. Il rejette ainsi le principe fondamental de l'illusion basée sur les concepts du « moi » et du « mien » et devient libéré ; c'est alors qu'il retourne dans le monde spirituel.

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