Les bonnes qualités, l’attitude juste, le comportement idéal
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Ainsi l’échange réciproque d’amour entre bien-aimés est-il généralement appelé saveur transcendantale de l’échange de sentiments amoureux entre le dévot et Krishna, l’Être Suprême, Dieu.

Quoi qu’il en soit, n’oublions pas que l’atteinte de tels échanges exige qu’on s’établisse d’abord dans la constance, au stade de la saveur transcendantale. Le fondement même de la saveur transcendantale est en effet l’échange de sentiments amoureux, les autres manifestations servant d’auxiliaires au développement de l’amour transcendantal.

Il existe, en vérité, cinq variétés de saveurs spirituelles.

La phase initiale, est celle de l’âme libérée de la souillure matérielle qui apprécie la grandeur de Dieu, mais ne s’engage pas vraiment dans son service d’amour. Il s’agit là d’une phase de neutralité empreinte d’appréciation.

Dans la seconde phase, on apprécie sa position de subordination éternelle au Seigneur Suprême, réalisant que l’on dépend de toute éternité de sa miséricorde immotivée. C’est celle du serviteur éternel de Dieu.

A la troisième phase de l’amour transcendantal, on échange d’égal à égal avec Krishna, l’Être Suprême, des sentiments, une affection empreinte d’amour et de respect. Progressant davantage à ce niveau, rires et plaisanteries fusent dans une atmosphère de détente. Il s’agit là d’échanges fraternels avec la Personne Divine, libres de tout asservissement. On en oublie presque sa position inférieure d’âme distincte, mais tout en éprouvant pour Krishna, Dieu, La Personne Suprême, le plus haut respect. C’est celle qui permet de considérer Krishna comme étant son meilleur Ami.

La quatrième phase voit l’affection fraternelle manifestée au niveau précédent se développer en affection parentale. On voudrait alors jouer le rôle de parent auprès du Seigneur. Au lieu de l’adorer, l’âme distincte devient plutôt l’objet de l’adoration de l’Être Suprême, qui dépend alors entièrement de son pur dévot et s’en remet à lui pour son « éducation ». Le dévot accède alors au niveau où il peut enlacer le Seigneur et même couvrir sa tête de baisers. Ainsi se manifeste l’affection parentale pour Krishna, Dieu, la Personne Suprême. C’est celle qui permet de voir Krishna comme son Fils.

La cinquième phase permet un véritable échange transcendantal d’amour conjugal entre bien-aimés. C’est à ce niveau que Krishna et les gopis, les jeunes filles de Vraja se contemplent dans un échange de regards affectueux, de mouvements de sourcils, de doux propos et de sourires charmeurs.

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