devant la déesse Kali, mais c’est à seule fin d’empêcher les gens de manger de la viande de boucherie et de devenir ainsi responsable de la mise à mort de l’animal dont ils vont consommer la chair. L’âme conditionnée par la matière a une propension pour les plaisirs charnels et la consommation de chair animale. Aussi les écritures accordent-elles certaines concessions.
En vérité, les saintes écritures ne visent qu’à mettre un terme à toutes ces activités exécrables. Mais pour réformer graduellement les mangeurs de viande et les coureurs de jupons, elles soumettent leurs pratiques à certains principes régulateurs. Un autre exemple, les sacrifices d’animaux offerts aux êtres célestes sont permis à ceux qui mangent de la viande, mais il faut bien comprendre que ces sacrifices servent uniquement à restreindre la consommation de chair animale. En d’autres termes, les saintes écritures originelles réglementent également l’abattage des animaux, précisant qu’en dehors de ces pratiques, la consommation de chair animale est strictement interdite. Chaque espèce d’être assure la subsistance d’une autre, plus puissante. Dans ces conditions, nul ne devrait se montrer trop soucieux de sa nourriture, car on trouve partout des êtres vivants, et nulle part ils ne manquent du nécessaire. L’homme doit vivre de lait, de céréales, de feuilles, de fruits, de végétaux que la nature matérielle lui offre partout sur terre, qu’il offrira au Seigneur Suprême avant de les consommer, et ainsi parcourir la voie du salut.
L’exploitation du faible par le fort s’exerce selon une loi naturelle, qu’on retrouve, toujours la même, au sein de toutes les espèces d’êtres. Il ne peut être question de mettre fin par quelque moyen artificiel à cette tendance qui s’attache à la condition matérielle; seul pourra l’arrêter l’éveil de la nature spirituelle de l’homme, suivant des pratiques spirituelles réglées. Or, les principes régulateurs de la vie spirituelle n’admettent pas qu’un homme qui massacre les animaux inférieurs enseigne en même temps à autrui la coexistence pacifique. Comment peut-on en toute conscience faire la guerre aux animaux, les massacrer, les faire horriblement souffrir, et croire que la paix sera possible entre les hommes ?
Les dirigeants aveugles doivent avant toute chose apprendre à comprendre et à connaître l’Être Suprême, puis s’efforcer de recréer le royaume de Dieu sur Terre. Un tel royaume, seul le rend possible l’éveil de la conscience divine au sein des masses.
Krishna, Dieu, la Personne Suprême comble les désirs de tous les êtres.
Que l’on désire la jouissance matérielle, la libération ou le service d’amour sublime du Seigneur, chacun doit offrir son hommage au Seigneur Suprême, car Celui-ci peut combler les désirs de tous les êtres. Quiconque désire le bonheur matériel en ce monde obtient cette bénédiction du Seigneur. Ainsi, quiconque désire la libération l’obtiendra par les soins du Seigneur, et quiconque désire s’absorber sans trêve dans son service, en pleine conscience de Krishna, se trouvera également béni par Lui.